Au pays de la bureaucratie, tout n’est pas rose. C’est ce que vivent actuellement un couple belge, originaire de Wallonie, qui se trouve coincé dans une lutte bureaucratique pour prouver qu’ils parlent français.
Alex et Alexandrine, un jeune couple marié, vient d’emménager dans une commune wallonne située dans le Brabant wallon. Afin de s’enregistrer auprès des autorités communales, ils doivent fournir les preuves de leur nationalité belge, ce qui n’est pas un problème. Cependant, la commune exige également des preuves de leur connaissance du français comme langue maternelle, ce qui pose un véritable défi à ce couple francophone.
Alex et Alexandrine sont nés et ont grandi dans le Brabant wallon, un région francophone où le français est parlé de manière courante. Même si c’est leur langue maternelle, ils n’ont pas réussi à satisfaire le personnel de la commune et se sont sévèrement fait réprimander pour ne pas avoir fourni les preuves nécessaires. L’administration communale insiste sur des preuves formelles, mais le couple ne sait pas où trouver une preuve officielle de leur francophonie.
Cette lutte pour prouver leur connaissance du français est une lutte très frustrante pour Alex et Alexandrine. Comme beaucoup de francophones qui vivent dans les régions frontalières, ils ont le sentiment d’être pris pour cibles par des mores bureaucratiques qui ne font pas de distinction entre leur identité francophone et celle des autres régions francophones du Royaume.
Cette affaire a poussé le couple à faire appel aux autorités politiques wallonnes – et à leur quotidien LesEchos.be – pour sensibiliser à cette injustice. Ils demandent à ce que leur cas soit reconsidéré et à ce que les preuves de leur francophonie soient acceptées, sans avoir à se conformer aux critères bureaucratiques exigés par la commune.
A ce jour, le cas d’Alex et Alexandrine est loin d’être résolu. Si la commune continue à exiger des preuves formelles de leur connaissance du français, ils risquent de se retrouver bloqués et incapables de s’enregistrer. C’est un aperçu tragique des luttes avec lesquelles les francophones sont confrontés lorsqu’ils tentent de s’enregistrer localement.